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GENEVIÈVE BONIEUX
GENEVIÈVE BONIEUX
L’exposition des artistes mauriciens à la mairie du 6e , Paris, 12 avril.
À l’instar des Nabis, qui remettaient jadis cette invention chinoise de la dynastie Zhou au goût du jour et peignaient des oeuvres picturales autonomes sur des panneaux de paravents(Paul Serisier, Pierre Bonnard…) et d’autres artistes, qui depuis ont passé le flambeau jusqu’aux contemporains (Sol le Witt…) Geneviève propose un concept qui dépoussière cet art ancien, innove avec des matériaux de la technologie moderne et véhicule des contenus qui contextualisent des aspects prégnants de notre identité post coloniale.
Paravent…on pense d’emblée à barrière, séparation, isolement, limite, écran de protection, bouclier…
Le paravent n’est-il pas en soi un symbole de la persistance des innombrables cloisonnements socioculturelles qui caractérisent encore la postcolonie mauricienne?
Or ces paravents de Geneviève sont translucides…ils illusionnent l’ouverture et l’absence de barrière…et évoquent l’univers idyllique d’une insularité heureuse..
Serge Selvon. 04.05.2018.©
Serge Gerard Selvon - 16:53:34 | Ajouter un commentaire
DIDIER WONG
DIDIER WONG À L´ÉXPOSITION DES ARTISTES MAURICIENS À LA MAIRIE DU 6e ARRONDISSEMENT, PARIS,12.4.2018
La série très homogène de la participation de Doc à l’expo à la mairie du 6e aurait pu aussi être sous-titrée “Hommage à Samo” tant l’appropriation assumée des codes picturaux de ce héraut du Post Punk new-yorkais est ostentatoire, jubilatoire, presque…Les tableaux exposés à cette expo révèlent la détermination de Doc à décliner à sa façon tous les gimmicks et les tags et autres procédés de propagation de signes indicatifs, identificatoires et territoriaux inventés par Samo de façon prémonitoire il y a presque 40 ans et qui nous sont désormais familiers dans le lexicographisme branché du net. Cette création du concept du prédiscours conditionné par l’urgence et l’interdit articulera ainsi dans ces années 70/80 le prototype visuel par excellence de la revendication sociale des mégapoles …une sorte de graffiti augmenté …palimpseste des fois, par manque d’espace et de support approprié…la superposition devient un processus de création…
La puissance créatrice des tags urbains de Basquiat, jeune graffeur itinérant , quoi qu’on en dise, se transposera sans encombres dans le médium conventionnel de la peinture d’atelier…et ceux qui tirent les ficelles dans le monde/marché de l’art en auront profité en un temps record…un blitz dans l’histoire de l’art récent…
La découverte et l’attrait de la subculture par les influenceurs de la culture dominante auront l’effet d’une bombe dans le monde/marché de l’art…En sociologie contemporaine, en anthropologie et dans les “cultural studies”, la subculture n’a été jusqu’alors qu’une culture revendiquée, cachée, souterraine, partagée par un groupe d’initiés, se différenciant du mainstream… Basquiat, Keith Haring et les autres vont chambouler la donne…
Et Le concept Basquiat a fait école, ce mode d’appréhender sa condition humaine dans l’environnement hostile de la mégapole s’est mondialisé. Le vocable de la subculture devient médium salvateur…
Doc, loin du pays natal, reprend à son compte la complexité de la syntaxe de Basquiat pour assoir dans ses toiles des mots clé, des slogans et des injonctions à l’adresse de ses compatriotes aux prises avec de graves remous sociétaux à l’autre bout de la planète, aux antipodes … Tous les dysfonctionnements et les malaises sociopolitiques qui déferlent la chronique dans la postcolonie (aret kokin nou laplaz, kot mo mizé, etc. ) acquièrent une empreinte linguistique dans un contexte pictural où les signes abstraits et les signes figuratifs énoncent l’engagement et la mobilisation…le message inscrit dans la trame picturale de “Aret kokin nou laplaz “a certes une signification extra-picturale (proche de l’agit-prop) pour les créolophones , mais l’ alerte ne porte en aucun cas préjudice à l’entité de l’œuvre…
Serge Selvon. 04.05.2018. ©
Serge Gerard Selvon - 16:17:36 | Ajouter un commentaire
02.05.2018
ARTISTES DE L´ILE MAURICE
Artistes de l´île Maurice
Passage en revue impromptu de l´expo à la galerie de la mairie du 6e arrondissement ce lundi 16 avril, une trentaine de minutes avant de prendre mon Thalys et rentre à Düsseldorf…de brefs commentaires qui correspondent à l´urgence de la situation…je déteste rater les trains…et on annonçait de surcroit des grèves un peu partout…
Serge Gerard Selvon - 12:31:13 | Ajouter un commentaire
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